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Berdelaedjes Forom di berdelaedjes e walon, so tot l' minme ké sudjet
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Vey sudjet di dvant :: Vey sudjet shuvant |
Oteur |
Messaedje |
lucyin
Date d' arivêye: 2005-07-07 Messaedjes: 3756 Eplaeçmint: Sidi Smayil, Marok
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Date: mie 24 avr, 2024 11:49:43 Sudjet: Mahin ratournaedjes e francès |
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Noste Ârdene est mo bele
Nos Ardennes sont très belles
I.
I corèt-st evoye do viyaedje
Ils s'enfuient tous du village
Po waitî d’ wangnî leu vicaedje
Pour essayer de gagner leur vie
Lon did wice çk’ il ont vnou â monde.
Loin de leur lieu de naissance
Dispoy todi, il ont tuzé,
Depuis toujours, ils ont pensé
Ostant les loignes ki les sûtis
Autant les imbéciles que les intelligents
K’ e dmorant, i s’ alént fé djonde.
Qu'en restant, ils allaient se faire duper
« Les vîs, c’ est des mâlaclevés :
Les vieux, c' est des mal-éduqués
Loukîz come i s’ rixhorbèt l’ nez
Regardez comme ils s'essuient le nez
Avou l’ mantche di leu camizole. »
Avec la manche de leur veste
Ây, mins zels, i sont co capâbes
Daccord ! Mais eux sont encoe capables
Di shure ene passêye, minme dins l’ sâbe,
De suivre une trace (de gibier), même dans le sable
D’ apicî on live a l’ bricole.
D'atrapper un lièvre au collet
Resploe
Refrain
Ây saiss ! Noste Ârdene est mo bele
Oui, "sais-tu", Nos Ardennes sont très belles
Tape l’ ouy ! Vo rla ddja les orondes
Jette un coup d'oeil: revoilà déjà les hirondelles
Mâgré k’ elle ont catourné l’ monde,
Malgré qu'elle ont parcouru le monde
C’ est vola k’ elle ont leu tchapele.
C'est ici qu'elles ont leur refuge (leur chapelle = leur halte obligatoire).
II.
‘L ataként a casser âs pires
Ils commençaient à casser aux pierres
Ki les aidants n’ savént pus sîre
(si rapidement) Que leurs assistants ne pouvaient plus suivre (la cadence)
Po les tcherdjî so les begnons ;
Pour les charger sur les tombereaux (charettes)
Monter cwate mours, les ravierner
Bâtir quatre murs, remplir les vides entre le sommet du mur et le toit
Planter on poerî sol volé
Planter un espalier sur le pignon
Et vo l’ la basteye leu mâhon.
Et voilà leur maison bâtie.
C’ esteut la k’ il alént viker,
C'était là qu'ils allaent vivre
Fé des efants, les aclever
Faire des enfants et les élever
Djeter les vatches, foyî l’ cortiadje.
Nettoyer l'étable des vaches quotidiennement, sarclé le petit jardin en bout de champ de pommes de terre
I n’ âreut nén stî tins k’ on cale
Il n'eût pas été question qu'on reste planté là
Avou l’ dossêye dissu les spales
Avec une charge sur les épaules
Cabén k’ on soeye nâhi d’ l’ ovraedje.
Quand bien on fût fatiqué du travail.
III.
Deus pourceas, troes poyes ey on tchén ;
Deus porcs, trois poules et un chien
Les dinrêyes, ça dipind do tins ;
Les céréales, ça dépend du temps
A l’ cinse, todi âk a tchicter ;
A la ferme, (il y a) toujours quelque chose pour s'occuper (bricoler)
Insi, pont d’ tins ki disparexhe
Ainsi, pas de temps perdu (qui disparaît)
Et cwand les comeres volèt rexhe,
Et si les femmes (et les filles) veulent faire une sortie
Ene dicâce, ça n’ fwait nén rnigter.
Une fête foraine, ça ne se refuse pas
Zels k’ ont moussî dins les djindâres,
Eux qui sont entrés chez les gendarmes,
Dins les buros u dins les dwanes,
Dans les bureaux (fonctionnaires) ou dans les douanes.
I n’ ont pont d’ mâ po fé leus eures.
Il leur est facile (ils n'ont pas de mal) de faire leur heures (de travail)
Mins ké plaijhi del vicâreye
Mais quel plaisir de l'existence (ont-ils)
Si al nute li feme tote mâvlêye
Si, le soir, leur femme, en colère
Dagoune k’ ele n’ î trouve nén s’ bouneur.
Maugrée qu'elle n'y trouve pas son bonheur
Dierin resploe
Ây saiss ! Noste Ârdene est mo bele
Tape l’ ouy ! Vo rla ddja les orondes
Mâgré k’ elle ont catourné l’ monde,
C’ est a Limerlé k’ elle ont leu tchapele. _________________ Li ci ki n' a k' on toû n' vike k' on djoû. |
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Rivni al copete |
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lucyin
Date d' arivêye: 2005-07-07 Messaedjes: 3756 Eplaeçmint: Sidi Smayil, Marok
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Date: sem 24 awo, 2024 11:53:38 Sudjet: |
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Mi bin.inmêye a corou evoye
https://wa.wikisource.org/wiki/%C3%88m_binam%C3%AAye_cora-st_evoye
Ma copine
Au nouvel an
S’est enfuie
Sans crier gare.
Il faut du (sacré) courage
Pour se mettre en couple;
Les femmes actuelles
Ne donnent plus leur cœur.
Ne crois pas
Que je suis là à t’attendre !
Une vie de chien (comme la nôtre),
C’est pas une vie.
Ce que je t’ai donné
De ma force d'aimer !
J’ai fermé ma porte à clef ;
Tu n’en auras plus.
Ça me plaît bien
De (pouvoir à nouveau) voir passer le temps
Sans que je ne doive m’enfuir
Loin de tes entourloupes.
Mieux vaut être seul
Que (vivre) l'enfer à deux.
Notre vie à problèmes,
C’était pas une vie.
Ma petite maison,
Mes petits bibelots,
C’était pour moi
Un paradis ;
Mais, quand j’y réfléchis
Quelle sale baraque,
Quand tu y menais
Tes esclandres !
Tu as même tenté
De me tuer !
Moi je m’en fous
De te voir (dix pieds) sous terre.
N’oublie pas
Cette matinée
Où tu m’as menacé
Avec un poignard.
N’essaye pas de revenir !
Je ne te veux plus.
Tu peux sangloter
Au point de te noyer (dans tes larmes).
Je crois que les poules
Et les grenouilles
Auront des dents
Quand je t’aimerai à nouveau.
Qu'il pleuve, qu'il bise,
Il faut que tu viennes
Sur le seuil de ma porte
Jouer à l'autruche.
Tu m'aimerais encore ?
Tu me voudrais encore ?
Tu ne gueuleras plus ?
Tu ne casseras plus?
C'est vrai qu'on s'aime !
Allez, vas, entre !
T’as pas (trop) faim ?
Voilà (déjà) un bout de pain.
J’ai regretté
Ton corps.
Viens « essayer » mes bras
Pour chasser le froid. _________________ Li ci ki n' a k' on toû n' vike k' on djoû.
Candjî pol dierin côp pa lucyin, li dim 25 awo, 2024 23:26:49; candjî 1 feye |
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Rivni al copete |
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lucyin
Date d' arivêye: 2005-07-07 Messaedjes: 3756 Eplaeçmint: Sidi Smayil, Marok
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Date: dim 25 awo, 2024 23:13:58 Sudjet: |
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Djouweûs d' wiss
https://wa.wikisource.org/wiki/Djouwe%C3%BBs_d%E2%80%99_wiss
Joueurs de whist
1.
Les soirées d’hiver, il faut bien tuer le temps.
Pour le tuer intelligemment, rien de tel que les jeux de cartes
avec maman et puis l’oncle Albin.
Et qui est le quatrième joueur ?
Eh bien, c’est Justine,
notre vieille cousine qui fait si bien les tartes.
Je n’ai que dix ans, mais je dédaigne le couillon,
la bataille, le rami et le valet de piques.
Chez nous, on ne joue plus qu’au whist.
Et comme c’est moi qui bats les cartes,
on ne fait pas demi-mesure avec le genièvre.
Pendant qu’ils versent les verres, j’ai le temps de regarder mon jeu.
Et pendant qu’il boivent,
moi, je pense à Sylvie.
Elle est pour moi comme une sœur de lait,
ma petite cousine Sylvie
2.
« Des trèfles ! » « Des piques ! » « Des carreaux ! » (propositions des 3 autres joueurs). Nous avons (=j’ai) le choix (comme 4e).
Ils ont donc tous de beaux jeux. Peut-être que l’un ou l’autre « ira » seul.
(Moi : ) « Je choisis les trèfles ! D’accord, les autres ? » « OK, mais je ne te donnerai qu’une petite carte ! ».
Et les atouts (des adversaires) tombent comme des mouches.
L’oncle n’en avait même aucun.
Une fois, nous avons réalisé ainsi un « duo schlem » (= les 13 « plis » à deux).
« À vous de battre les cartes, Justine. Moi, je coupe. »
Cette fois, je n’ai plus un simple jeu d’accompagnement (mais de « déclaration »).
(On joue) l’as de carreau ! Mon oncle coupe (met un atout). Je « surcoupe » (joue un plus gros atout).
Et je ramasse mes points.
Des trèfles, ils n’en ont pas.
Finalement, nous avons huit « plis ». Deux de mieux. Une belle victoire !
Pendant que Justine compte,
moi, je pense à Eugénie.
Elle est pour moi comme une sœur de lait,
ma petite voisine Eugénie.
3.
Mais voilà maman qui a un jeu avec toutes petites cartes (propice à déclarer « misère » = je ne ferai aucun pli).
Puisqu’il en va ainsi, nous jouerons donc « misère » (essayant de faire « faire un pli » à maman).
Elle dit qu’elle a souvent réussi ses « misères » quand elle était jeune fille.
Mais l’oncle n’a aucune carte de la couleur jouée par maman.
Moi non plus, je n’en ai aucune.
C’est le coup décisif ! Mais Justine sauve maman (elle a une plus grosse carte de cette couleur).
Regardez l’oncle qui tire trois coups sur sa pipe,
et qui joue un atout en déclarant « abondance ! » (= 10 plis seul)
« N’allez pas si vite ! Il y a une carte qui vous glisse hors du jeu. »
Mais quand il secoue le prunier (= il joue toutes ses atouts et autres grosses cartes),
il y a des prunes dans le panier (= il ramasse toutes les cartes).
Ce n’est pas cette petite carte (jouée en dernier) qui lui portera chance.
Pendant que l’oncle compte ses « plis »,
moi, je pense à Marie.
Elle est pour moi comme une sœur de lait,
Ma camarade Marie.
4.
« Justine n’a pas encore remporté la mise.
Rien n’est encore joué. La soirée est loin d’être finie. »
« J’ai le roi et la dame et un autre atout. Vous ne vouliez pas être mon partenaire ;
alors, je vais seule
comme quand j’allais seule glaner dans les champs de blé fauchés.
Qui veut battre cette proposition ? Allons, parlez ! Proposez ! Je vous écoute. »
« Vous voyez, Albin, comme je vous ai bien attrapé.
Maintenant les femmes donneront du fil à retordre aux hommes.
J’ai joué (une petite) trèfle et vous en avez mis une plus grosse.
Mais, ayant perdu de la sorte votre plus grosse carte,
moi, qui avais une flopée de petites,
je les ai « faites » toutes (= j’ai gagné des plis avec elles). Vous pouviez aller vous recoucher (il n’y avait plus à réfléchir pour jouer) ».
Pendant que Justine rabâche,
moi, je pense à Euphrasie.
Elle est pour moi comme une sœur de lait,
ma petite copine Euphrasie.
5.
Péril en la demeure ! Maintenant, je perds.
Je me désole à voir mes petites économies prendre le large.
Mais maman joue pour me faire gagner, – uniquement pour cette partie.
Diable ! je n’avais pas vu l’as.
Qui ne l’avait pas joué précédemment alors qu’il en avait l’occasion ?
C’est ce vilain bougre d’oncle qui me ravit ainsi toute mes petites pièces !
Quel jeu avec seulement des petites cartes ! Aujourd’hui, je n’ai pas de chance.
Aucun joueur ne propose de couleur ? Alors, c’est « ravachole ».
Voilà des petites piques ! J’en ai une flopée.
Pour qui seront le 3e,
le 7e et le 13e plis (qui sont les perdants) ?
Si c’était au couillon, ce serait maman qui aurait la « crole » (qui aurait perdu).
Pendant que maman nous paye,
je pense à Octavie.
Elle est pour moi comme une sœur de lait,
ma copine Octavie.
6.
La soirée est bien entamée. La bouteille de genièvre se vide.
L’oncle Albin s’y sert plus qu’à son tour.
La vieille Justine a perdu toute sa poudre (de riz).
Mes yeux se ferment,
vu qu’ils sont à veiller depuis trop longtemps.
Je suis si épuisé que je me sens à moitié sourd.
« Holà, les noctambules ! On n’est pas encore fatigué ?
(Je vous rappelle que) le sommeil d’avant minuit compte double.
Tu n’auras guère conservé de ces heures-là, toi mon fils.
As-tu oublié ton match
de foot du dimanche ?
Ce n’est pas ainsi que nous allons gagner la coupe (de la province) ».
Pendant que papa est là à grommeler,
moi, je pense à Lucie.
Elle est pour moi comme une sœur de lait,
ma chère Lucie.
Tout à l’heure, quand je serai dans mon lit,
je penserai à ces filles
qui sont pour moi comme mes sœurs de lait :
cousines, copines, voisines. _________________ Li ci ki n' a k' on toû n' vike k' on djoû. |
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Rivni al copete |
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Vos n' poloz nén enonder des noveas sudjets dins ç' forom ci Vos n' poloz nén responde a des sudjets k' i gn a dins ç' forom ci Vos n' poloz nén candjî vos messaedjes dins ç' forom ci Vos n' poloz nén disfacer vos messaedjes dins ç' forom ci Vos n' poloz nén vôter dins les ploncaedjes di ç' forom ci
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