lucyin
Date d' arivêye: 2005-07-07 Messaedjes: 3771 Eplaeçmint: Sidi Smayil, Marok
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Date: dim 08 may, 2016 20:36:28 Sudjet: Bate di noûmots: reglumint |
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Concours de néologismes – les Noûmots
Des mots pour dire la Wallonie d’aujourd’hui
Note d’orientation :
Pourquoi créer de nouveaux mots dans une langue régionale ?
Une langue, pour que son avenir soit assuré, doit être employée dans les secteurs où se joue l’avenir de la société. Cela présuppose que son vocabulaire soit adapté à ces secteurs et s’enrichisse de nouveaux mots pour désigner des réalités nouvelles. Les langues régionales de la Wallonie ne sont plus adaptées à certains domaines de la vie sociale et doivent emprunter de nombreux termes au français (ou à l’anglais). Il est loin le temps où le français empruntait au wallon, par exemple dans le vocabulaire de la mine. Comme toute langue, le wallon, le picard, le gaumais et le champenois disposent des ressources nécessaires pour s’adapter à la réalité contemporaine. Mais il convient de créer, dans ces langues, des mots qui disent cette réalité.
Comment créer de nouveaux mots dans une langue régionale ?
1. Nouveaux mots et nouveaux sens
La création de nouveaux mots dans une langue peut se faire de diverses manières. Schématiquement, on peut distinguer des néologismes de forme et des néologismes de sens. Les néologismes de sens consistent à donner un sens nouveau à un mot existant. Au départ du nom féminin clignète qui signifie « clin d’œil », on peut proposer une nouvelle acception, comme « émoticône », en référence au clin d’œil représenté par l’émoticône. La forme du mot clignète n’est pas modifiée, mais sa signification est élargie. Un autre exemple est le nom djèrmon (djârmon, etc.) qui désigne initialement le « germe » (d’une plante), mais qui se voit doté d’un nouveau sens : « start-up ; jeune pousse ». Les néologismes de forme sont des mots créés au départ de divers procédés formels. Parmi ceux-ci, les plus fréquemment utilisés sont les préfixations et les dérivations. Au départ d’un mot existant, on ajoute un préfixe ou un suffixe. Ainsi, à partir du nom mantche « manche », on peut créer le verbe dérivé amantchi (èmantchi, etc.), littéralement « em-manch-er ». Mais aussi amantcheûre (èmantcheûre, etc.), littéralement « em-manch-ure ». Un autre mode de création consiste à associer deux mots existants en une nouvelle unité lexicale. Ainsi guigne-djins, littéralement « épie-gens », pour désigner des caméras de surveillance. Ou moute vôye (mousse vôye, mostère vôye, etc.), littéralement « montre-chemin » pour désigner le GPS. Le procédé peut aller jusqu’au mot-valise. Certaines créations combinent plusieurs des procédés décrits ci-dessus. Par exemple, le nom zûna, pour désigner le buzz (fé do zûna). On part du verbe zûner « émettre un bourdonnement », auquel on ajoute le suffixe -a (néologie formelle) et on modifie le sens initial du verbe (néologie sémantique), qui s’applique alors au « bruit » créé sur les réseaux sociaux, dans les médias, etc. Ou encore le néologisme ègurnièdje « archivage électronique ». On part du nom gurnî « grenier », auquel on ajoute le préfixe è- (« en- ») et le suffixe –èdje (« -age », néologie formelle). Le néologisme ainsi créé, littéralement « en-grenier-age ») se distingue du sens initial du nom gurnî (néologie sémantique) et s’applique maintenant à l’archivage électronique des documents (lesquels, naguère, pouvaient trouver place au grenier – ou à la cave).
2. Emprunts
Un autre procédé très fréquent de création consiste à emprunter des mots, principalement au français, mais aussi aujourd’hui à l’anglais. Ces emprunts peuvent être quasi identiques à la forme de la langue source (gazète « gazette », ordinateûr « ordinateur », etc.) ou connaître une légère adaptation phonétique (tèlèvûzion « télévision », istwêre « histoire », etc.). Cette forme d’enrichissement de la langue n’est pas celle que le concours « Noûmots » souhaite privilégier, parce qu’elle ne fait pas appel à des ressources propres de nos langues régionales.
3. Quelques suggestions pour la création néologique
Les néologismes doivent être conformes aux principes de composition de la langue choisie (wallon, picard, gaumais, champenois). Il convient en particulier – de puiser dans l’inventaire des préfixes et suffixes disponibles ; – de se conformer aux règles de prononciation existantes ; – de respecter la morphologie de la langue. Un néologisme réussit à s’imposer dans l’usage non seulement s’il respecte des critères formels, mais aussi lorsqu’il « parle » aux gens. Sa compréhension immédiate par un maximum de Wallons, quelle que soit la variété de langue parlée, est un atout. De même, la facilité de sa mémorisation, la suggestivité qu’il véhicule, l’humour qu’il communique, etc.
Pour en savoir plus...
Une belle synthèse des questions liées à la création de mots nouveaux dans les langues régionales a été réalisée par Lucien MAHIN. Vous la trouverez à l’adresse suivante : http://berdelaedje.walon.org/viewtopic.php?p=4569#4569
Règlement :
Article 1 – Le concours de néologismes – Noûmots est organisé par le Comité coordinateur de la « Fête aux langues de Wallonie », avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Article 2 – Le concours est ouvert à toute personne soucieuse de faire vivre les langues régionales, sans restriction géographique ou linguistique. Le concours est ouvert aux individuels ou aux groupes.
Article 3 – Seules deux catégories seront distinguées dans les candidatures reçues : les propositions faites collectivement et les propositions faites individuellement.
Article 4 – Chaque participant est invité à constituer une liste de minimum 5 (cinq) Noûmots (néologismes), issu de la liste de 100 termes ci-jointe.
Article 5 – Toute proposition doit faire référence à l’un des termes retenus par le jury et cité dans la liste ci-jointe. Les néologismes qui ne seraient pas repris à partir de la liste de 100 termes ne pourront être retenus pour l’évaluation du jury.
Article 6 – Chaque proposition doit être accompagnée d’un bref commentaire (entre 3 et 5 lignes) mettant en évidence la manière dont le Noûmot a été formé et justifiant sa construction. Au côté de l’explication, un exemple, dans lequel le Noûmot est placé au sein d’une phrase ou d’un court texte, est exigé.
Article 7 – Le(s) candidat(s) enverra (-ont) sa (leur) candidature <B>pour le 15 septembre 2016 à 17h00 au plus tard<B>, la date et l’heure du courriel d’envoi faisant foi, à l’adresse électronique suivante : baptiste.frankinet@provincedeliege.be. Les documents, joints en fichier attaché au courriel de candidature, le seront au format Word ou PDF. Ils n’oublieront pas de mentionner leurs coordonnées complètes (ou celles du responsable de groupe) dans le courrier électronique.
Article 8 – Les propositions seront examinées par un jury composé de spécialistes des langues régionales de la Wallonie. Les critères suivants guideront leurs appréciations : cohérence du terme avec le lexique existant ; conformité de la forme du Noûmot par rapport aux principes de composition de la langue choisie ; atout du Noûmot quant à l’accueil de la forme par le public (compréhension par un maximum de Wallons, adaptabilité aux différentes formes régionales, facilité de mémorisation). Le jury, qui travaillera collégialement et en toute indépendance, est seul compétent pour désigner le(s) lauréat(s). Ses décisions seront sans appel.
Article 9 – Les meilleures propositions des deux catégories seront proclamées le samedi 15 octobre 2016 à Namur. Un prix de 150 € récompensera les trois premiers. En outre, une sélection parmi les Noûmots retenus sera opérée et fera l’objet d’une publication par le CROMBEL.
Article 10 – En participant au concours, les candidats s’engagent à accepter sans réserve les clauses du présent règlement. Aucun recours fondé sur les conditions, le déroulement et le résultat du concours ne pourra être admis.
Liste de Noûmots à créer
* Acouphène
* Acuponcture / acuponcteur
* Aérosol / inhalation
* Alzheimer
* Anévrisme
* Anorexie
* Antibiotique
* Antidépresseur
* Antidouleur
* Anti-inflammatoire
* Antiseptique
* Antispasmodique
* Artériosclérose
* Arthrose
* Bain de bouche
* Boulimie
* Cancer
* Cancérigène
* Cardiologue
* Cathéter (intraveineux)
* Césarienne
* Chimiothérapie
* Chiropraxie / chiropracteur
* Cholestérol
* Chromosome
* Cloner
* Commotion
* Contraception
* Crème hydratante
* Cystite
* Déchirure (musculaire/du ménisque)
* Décoction
* Dentifrice
* Détartrage
* Diététique
* Échographie
* Endocrinien
* Endométriose
* Gastro-entérologie / gastro-entérologue
* Gastroscopie
* Gélule
* Gériatrie
* Gingivite
* Glaucome
* Immunité (défense immunitaire)
* Implant (médicamenteux)
* Implant dentaire
* Infectieux
* Infiltration (tendineuse)
* Infusion
* Injection
* IVG (interruption volontaire de grossesse)
* Kinésithérapeute / kinésithérapie
* Lifting
* Ligature des trompes
* Mammographie
* Mammoplastie
* Métastase
* Nécrose
* Neuroleptique
* Nosocomial (maladie –)
* Orthèse
* Orthodontie / orthodontiste
* Orthopédie / orthopédiste
* Ostéoporose
* Ostéopathe / ostéopathie
* Oto-rhino-laryngologie / oto-rhino-laryngologue
* Paranoïa
* Parkinson
* Perfusion
* Péridurale
* Phobie
* Pilule contraceptive
* Poliomyélite
* Ponction
* Pontage (coronarien)
* Porte-aiguille
* Prothèse (de la hanche, du genou)
* Psychiatrie
* Psychose
* Radiographie
* Radiologie
* Radiologie / radiologiste
* Radiothérapie
* Réanimation
* Réduction (fracture, luxation)
* Rééducation
* Scanner
* Schizophrénie
* Séquelle
* Sérum (antitétanique)
* SIDA
* Stent veineux
* Stérilet
* Stéthoscope
* Tension artérielle (mesure)
* Thalassothérapie
* Thérapeutique
* Troubles obsessionnels compulsifs
* Tumoral _________________ Li ci ki n' a k' on toû n' vike k' on djoû. |
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