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Les lingaedjes sont mancîs come li biyovaryisté

 
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Oteur Messaedje
lucyin



Date d' arivêye: 2005-07-07
Messaedjes: 3661
Eplaeçmint: Sidi Smayil, Marok

MessaedjeDate: lon 16 dec, 2019 19:43:24    Sudjet: Les lingaedjes sont mancîs come li biyovaryisté Responde tot citant

Citåcion:
Emile da Djåke Werner
Jean Sellier Tout a commencé en 1990, après la chute du mur de Berlin. Les peuples d’Europe centrale, que nous confondions jusqu’alors sous la formule vague de « gens d’Europe de l’Est », sont apparus au grand jour.

Mais tous ces gens-là avaient une histoire, bien sûr. Simplement, la période soviétique avait mis comme un couvercle dessus. J’ai donc fait, avec mon père [l’historien André ­Sellier, 1920-2015], un Atlas des peuples d’Europe centrale [La Découverte, 1991 ; sixième édition, 2014]. Il a été suivi de six autres, sur l’Orient, l’Afrique, la France…

Or tous ces peuples se définissent à bien des égards par leur langue. Et, il y a une dizaine d’années, je me suis dit qu’aborder les langues pouvait être une manière passionnante de renouveler mon approche de l’histoire des peuples.
Qu’est-il possible de dire sur l’origine des langues ?

J. S. Je n’en parle pas, parce que cela sort du champ de l’histoire. L’historien n’est pas obligé de remonter jusqu’au Big Bang ! Ma définition de l’histoire est d’une grande banalité : tout commence avec des documents écrits. Cela ne veut pas dire que tout commence avec l’écriture – les hommes, bien avant, se sont parlé –, mais cela ne relève pas directement du domaine de l’historien, faute de traces écrites.

C. H. Les documents écrits ont une importance capitale. Mais je ne dirais pas que l’histoire commence avec eux. Le début de l’histoire, ce sont les inscriptions pariétales. Pour pouvoir laisser une trace artistique de leur présence, nos ancêtres devaient avoir, d’une manière ou d’une autre, un moyen de communiquer.

Les langues les plus anciennement attestées, le sumérien et l’égyptien, datent de la ­seconde moitié du IVe millénaire av. J.-C. – ce sont les commencements de l’écriture. Quand les linguistes font des hypothèses sur l’apparition des langues en ­général, ils la situent sur une fourchette très large qui va de – 100 000 à – 40 000. Il y a donc une longue période à propos de laquelle on a très peu d’éléments. Sauf, sur les murs des cavernes, ces ­scènes de chasse, de sacrifice, qui sont autant de traces, mais non articulées, d’une parole qui échappe à nos capacités d’analyse.
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Quels facteurs expliquent qu’une langue se développe, s’étende, prenne de l’importance par rapport aux autres ?

J. S. Des facteurs politiques. L’expansion d’une langue est toujours de type politique. C’est difficile de généraliser, mais l’histoire du latin donne une idée juste de la manière dont ça se passe. Les ­Romains conquièrent l’Italie, puis ­s’étendent au-delà, et leur langue, au fil des générations – c’est un processus complexe –, finit par s’imposer aux ­populations.

C. H. Il ne faut pas oublier la dimension économique. Tous les pays qui ont été romanisés sont des pays avec lesquels Rome avait des relations commerciales. C’est, par exemple, ce qui permet de comprendre les guerres puniques [264-146 av. J.-C.] : les Romains ont détruit Carthage essentiellement parce que c’était un dangereux rival commercial. La domination devient politique dans le sillage de l’économie.
Toutes les langues sont-elles capables d’expansion ? On juge souvent que l’anglais s’impose aujourd’hui du fait de sa relative simplicité…

C. H. Je m’insurge contre cette idée ! Le degré de difficulté d’une langue ne joue pas le moindre rôle dans sa capacité d’acquisition. Et puis, l’anglais est une des langues les plus difficiles du monde ! D’abord par sa phonétique. Ensuite par son caractère idiomatique.

Pour vous donner un exemple parmi des centaines d’autres, on dit en anglais courant : ­ « Yesterday we had guests and when they left we saw them off. » Littéralement : « Hier, nous avons eu des invités, et quand ils sont partis, nous les avons vus dehors. » Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’on les a accompagnés jusqu’à la gare ou l’aéroport. Aucun moyen logique de le deviner : vous savez ou pas. L’anglais fourmille de ces idiomatismes. Seuls les gens qui le parlent mal prétendent que l’anglais est facile.
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Combien y a-t-il de langues dans le monde aujourd’hui ?

C. H. On peut seulement donner une fourchette. C’est entre 4 500 et 7 000, selon qu’on inclut, notamment, les pidgins [formes simplifiées de langues plus importantes, qui servent pour les échanges, sans transmission familiale] et les créoles [évolution des pidgins quand ceux-ci commencent à être transmis par les parents].
Vous notez, Jean Sellier, que 200 langues sont parlées par 95 % de l’humanité…

J. S. J’ai agrégé les nombres de locuteurs des principales langues officielles liées à des Etats. Ce sont des langues du pouvoir, de l’administration, de l’ensei­gnement, ce qui leur donne une assise considérable, en fonction de l’importance des Etats qui les portent, bien sûr. Mais, de fait, la grande majorité des langues du monde sont peu utilisées, peu ­enseignées.

C. H. Il faut aussi distinguer, parmi les langues à grand nombre de locuteurs, celles qui ont une diffusion mondiale et celles qui n’en ont pas. L’anglais a les deux. Le chinois, non, qui n’a de diffusion qu’en Asie – avec une petite réserve : en ce moment Pékin, qui crée d’innombrables instituts Confucius partout dans le monde, est en train de répandre le chinois à toute vitesse.
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Claude Hagège, vous avez publié en 2000 un livre retentissant, « Halte à la mort des langues » (Odile Jacob). La situation est-elle toujours inquiétante, vingt ans après ?

C. H. Nous sommes restés dans une phase d’extinction menaçante. La pression de l’anglais est très forte et très violente. Mais ce n’est pas la seule raison. Dans beaucoup de pays, hélas, les familles cessent d’elles-mêmes de transmettre leur langue.

J’ai souvent vu cela aux Etats-Unis ou au Canada, quand j’enquêtais sur les langues amérindiennes – l’algonquien, l’iroquois, le salish… : les gens des réserves indiennes envoyaient leurs enfants dans l’université la plus proche. Ils en faisaient des anglophones. Or, c’est très simple, la non-transmission est le début de l’extinction.

J. S. Il y a aussi des causes liées aux problèmes de biodiversité – la déforestation, etc. A chaque fois, cela empiète sur les habitats de petites populations, et les petites langues disparaissent. Les langues sont menacées de la même manière que la biodiversité, et pour les ­mêmes raisons.
Il y a une langue dont nous n’avons pas parlé : le français. Dans quelle ­situation vous paraît-il être ?

J. S. Je ne suis pas tracassé par la situation du français. Je n’ai pas le sentiment qu’il soit menacé.

C. H. J’allais dire la même chose. Le seul problème du français est qu’il progresse moins que l’anglais. C’est tout. L’anglais progresse très vite. Le français progresse aussi, mais moins vite.

J. S. Ce qui recule, en revanche, c’est sa place dans les organisations internationales. A Bruxelles, par exemple.
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C. H. Il y a une pression forte de Bruxelles en faveur de l’anglais, je suis d’accord. Certains ont dit que, si le Brexit finissait par se faire, le départ du Royaume-Uni pourrait entraîner un déclin de l’anglais. Mais ce n’est pas vrai. Même s’il n’y avait plus aucun pays anglophone dans l’Union européenne, on continuerait peut-être à parler anglais. Le latin a survécu très longtemps à la puissance de Rome.

J. S. Ce qui m’amuse toujours, c’est que, au départ, le français, langue extrêmement noble et normée, n’était que du latin parlé par le bon peuple, d’une façon jugée très incorrecte par les élites. Les débuts des langues sont souvent modestes.

Aujourd’hui, le pidgin du Nigeria, le nigerian pidgin english, est parlé par des dizaines de millions de gens, et il continue de progresser, mais il est toujours considéré, par les autorités, les universités, etc., comme quelque chose de condamnable. Qu’en sera-t-il dans quelques générations ? Je n’en sais rien. Mais c’est drôle à regarder. Il peut devenir une grande langue, avec des origines parfaitement plébéiennes, comme le français.

Lire un extrait d’« Une histoire des langues… » sur le site des éditions La Découverte.

« Une histoire des langues et des peuples q les parlent », de Jean Sellier, La Découverte, 712 p., 32 €.

« Le Linguiste et les Langues », de Claude Hagège, CNRS Editions/De vive voix, « Les grandes voix de la recherche », 64 p., 8 €.

Florent Georgesco et Jean-Louis Jeannelle (Spécialiste des études littéraires et collaborateur


Merci; la ddja lontins ki dj' tuze parey, mins  d' vey on grand linwincieus k' el dit, ça fwait todi plaijhi.
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